
SYNTHESE
Le coût du rechauffement climatique en hausse
Deux études réévaluent à la hausse les estimations des dommages économiques liés au réchauffement climatique. Les vagues de chaleur en ...
PAR TERRINFOS, VENDREDI 24 MAI 2024

Crédit : Image par Pixabay
Deux études réévaluent à la hausse les estimations des dommages économiques liés au réchauffement climatique. Les vagues de chaleur en Europe, Chine et États-Unis en 2023 auraient entraîné une perte de 0,6 point de croissance du PIB mondial. La productivité du travail chuterait de 40% au-delà de 32°C, et de 66% à 38°C, entraînant de lourdes pertes économiques. D'ici 2030, le stress thermique pourrait réduire le nombre d'heures travaillées de 2,2% dans le monde, soit une perte de PIB de 2 400 milliards de dollars. Une hausse de 1°C de la température moyenne mondiale impliquerait une réduction de 12% du PIB et de l'activité économique mondiale tandis que les rendements agricoles de cultures comme le maïs et le soja aux États-Unis diminuraient jusqu'à 6% par jour au-delà de 30°C.
L'étude du National Bureau of Economic Research (NBER) estime que les dommages macroéconomiques liés au changement climatique sont six fois plus importants que ce qui était estimé. Sans politiques climatiques, le réchauffement entraînerait une perte actualisée de bien-être de 31% tandis que le coût social des émissions carbone s'élèverait à 1056 dollars par tonne de CO2. Ces résultats impliquent qu'une politique unilatérale de décarbonation serait rentable pour les grands pays comme les États-Unis, contrairement aux conclusions précédentes. En remettant en cause les estimations antérieures, l'impact économique du changement climatique pourrait être beaucoup plus dévastateur que prévu, justifiant des politiques climatiques ambitieuses.
Une étude publiée dans Nature met en évidence l'ampleur des dommages économiques inévitables liés au changement climatique en particulier pour les pays les plus pauvres. Les pays à faible revenu subiront en moyenne une perte de 14,2% de leur PIB, contre seulement 5,5% pour les pays à revenu élevé. Selon elle, le monde est déjà engagé dans des pertes de revenus de 4,8% en moyenne sur les 25 prochaines années. Pour le GIEC, les coûts de l'atténuation représenteraient entre 1,6% et 3,6% du PIB mondial en 2050 pour rester sous 2°C. Ainsi, les bénéfices économiques d'une action climatique ambitieuse dépasseraient largement les coûts de mise en œuvre, en évitant une grande partie des dommages économiques projetés. L'étude renforce ainsi l'urgence d'agir.
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