Les Emirats développent les renouvelables

Critiqués lors de la COP28 pour leur rôle de producteur de pétrole et de gaz, les Emirats Arabes Unis se sont néanmoins lancés dans le développement ...
PAR TERRINFOS, DIMANCHE 26 MAI 2024

Crédit : Image par Pixabay

Critiqués lors de la COP28 pour leur rôle de producteur de pétrole et de gaz, les Emirats Arabes Unis se sont néanmoins lancés dans le développement des énergies renouvelables. Le pays vise à atteindre 44% d'énergies renouvelables dans son mix énergétique d'ici 2050 contre 25% actuellement. Pour y parvenir, les Émirats ont mis en place un vaste programme de plusieurs milliards de dollars d'investissements pour développer les énergies renouvelables, notamment solaire, éolienne et bioénergie. Ils espèrent réduire leur empreinte carbone élevée tout en maintenant une économie encore très dépendante des hydrocarbures et préparer l'après pétrole en diversifiant progressivement leur économie (tourisme, services, technologies) et attirer les industries énergivores.

Disposant d'un fort ensoleillement, les Émirats peuvent proposer l'électricité renouvelable la moins chère au monde. Ils espèrent accélérer le déploiement de grandes centrales solaires comme la centrale de Al Dhafra de 2 GW ou Noor Energy 1 de 950 MW. Ils investissent dans l'éolien offshore pour compléter le solaire mais aussi dans la production d'hydrogène vert pour dévarbonner certains secteurs. La mise en service de la centrale nucléaire de Barakah de 5,6 GW devrait fournir 25% de l'électricité du pays d'ici 2025. Ils souhaitent améliorer l'efficacité énergétique en renforçant la réglementation sur l'efficacité énergétique des bâtiments, promouvoir les transports en commun ou individuels électriques mais aussi exploiter leur potentiel géologique pour capter et stocker le CO2 sur les sites de production d'hydrocarbure.

Les Émirats font néanmoins face à plusieurs défis majeurs dans cette transition. Leur économie et leurs revenus sont encore très dépendants du pétrole et du gaz naturel, ce qui rend difficile d'envisager une sortie rapide des énergies fossiles. Ils disposent de réserves importantes d'hydrocarbures et prévoient même d'augmenter leur production pétrolière d'ici 2030 pour alimenter ce besoin d'investissement. Par ailleurs, leur population en forte croissance entraîne une importante demande énergétique pour le dessalement de l'eau, la climatisation, les transports, etc... et une empreinte carbone parmi les plus élevées au monde qui rend difficile la transition. Leur situation géographique dans une région désertique les expose fortement aux impacts du changement climatique.

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