Régression de la banquise de l'antarctiques

L'Antarctique connaît une régression préoccupante de sa banquise hivernale ces dernières années. À la fin de l'hiver austral 2024, l'étendue de la ...
PAR TERRINFOS, SAMEDI 5 OCTOBRE 2024

Crédit : Image par Pixabay

L'Antarctique connaît une régression préoccupante de sa banquise hivernale ces dernières années. À la fin de l'hiver austral 2024, l'étendue de la banquise antarctique a en effet atteint un niveau historiquement bas pour la deuxième année consécutive. Bien que légèrement supérieure à 2023, l'étendue de glace en 2024 reste nettement inférieure à la moyenne des trois décennies 1981-2010. Cette tendance marque une rupture par rapport à la période 1978-2016, où la banquise antarctique montrait une relative stabilité, voire des excédents de glace.

Cette régression de la banquise s'inscrit dans un "désordre ambiant" plus large, reflétant les changements climatiques globaux en cours et leurs impacts sur les régions polaires. Plusieurs facteurs sont avancés pour expliquer ce phénomène. Avec le réchauffement océanique, la température des océans a battu des records pendant plus de 15 mois consécutifs. L'intensification des vents d'ouest observée depuis les années 1960, contribue à la fonte de l'Antarctique. Enfin, le phénomène El Niño joue un rôle dans le réchauffement des eaux océaniques.

Bien que la fonte de la banquise n'entraîne pas directement une élévation du niveau des océans, elle a d'autres impacts comme l'affaiblissement de la protection de la calotte glaciaire, la perturbation de l'effet d'albédo et un Impacts sur les températures de l'air. Les scientifiques s'attendent à ce que cette tendance se poursuive, avec peu de chances de voir la banquise retrouver ses niveaux de 2010 de manière constante. La reconstitution de la calotte glaciaire, quant à elle, nécessiterait des milliers d'années dans des conditions climatiques polaires.