Des risques en cascade : l'alerte de l'ONU sur les impacts du climat

Le changement climatique ne se résume plus à des vagues de chaleur ou à la fonte des glaces. Il agit comme catalyseur d'une série de menaces ...
PAR JC JABOUIN - TERRINFOS, VENDREDI 11 JUILLET 2025

Crédit : Image par Pixabay

Le changement climatique ne se résume plus à des vagues de chaleur ou à la fonte des glaces. Il agit comme catalyseur d'une série de menaces interconnectées : propagation des microbes, dispersion de polluants chimiques, inondations accrues, vulnérabilité des populations âgées. Selon l’ONU et le GIEC, ces risques n’agissent pas de façon isolée, mais s’amplifient mutuellement. On parle alors de "risques systémiques", où un phénomène déclenche une chaîne de conséquences. Dans cette dynamique, la santé publique, la sécurité alimentaire et les écosystèmes deviennent de plus en plus fragiles, en particulier dans les zones les moins équipées pour faire face à ces chocs.

La hausse des températures facilite la prolifération de maladies hydriques et vectorielles, comme le choléra ou la dengue. Les inondations, plus fréquentes, contaminent les eaux et remettent en circulation des polluants industriels et agricoles, parfois interdits. Le vieillissement des populations renforce encore les vulnérabilités : les personnes âgées disposent souvent de ressources limitées pour s’adapter aux crises climatiques. Les effets en cascade—sanitaires, sociaux, économiques—peuvent provoquer des ruptures systémiques dans les régions à risque. Déjà, 3,3 à 3,6 milliards de personnes sont exposées à ces impacts. Cette réalité exige une lecture globale du problème pour en saisir l’urgence et l’ampleur.

Certaines transformations dues au climat sont irréversibles : perte de biodiversité, montée des océans, déplacement de populations. Si l’objectif de +1,5°C n’est pas tenu, ces risques pourraient devenir incontrôlables. Toutefois, une action coordonnée reste possible. Politiques d’adaptation, réduction des émissions, régulation des substances chimiques… des leviers existent. Face aux lacunes actuelles (recherches interdisciplinaires, inégalités d’adaptation), l’alerte de l’ONU appelle à une vigilance accrue sur l’interaction des menaces. Valoriser les connaissances, anticiper les risques combinés, et renforcer les systèmes de résilience pourrait faire la différence. Le défi est immense, mais il reste ouvert.

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