Maroc 2040 : vers un avenir sans charbon sous condition

Le Maroc a annoncé son ambition de sortir totalement du charbon d’ici 2040, une décision majeure dans son mix énergétique.
Publié par la rédaction de Terrinfos.com, le Lundi 27 octobre 2025

Crédit : image Pixabay

En bref : Le Maroc a annoncé son ambition de sortir totalement du charbon d’ici 2040, une décision majeure dans son mix énergétique. Actuellement, près de 60 % de l’électricité du pays provient encore de ce combustible fossile. Ce plan, dévoilé avant la COP30, marque une volonté forte de transition vers les énergies renouvelables. Toutefois, le royaume conditionne cette sortie à un soutien financier international pour réussir cette mutation énergétique.

Pourquoi c’est important : Cette annonce place le Maroc dans la dynamique mondiale de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le charbon est l’une des sources les plus polluantes, et s’en détacher représente un pas significatif vers la neutralité carbone. En visant 2040, le pays envoie un signal fort sur son engagement écologique, tout en cherchant à renforcer sa crédibilité internationale dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Quel impact : La sortie du charbon pourrait transformer profondément l’économie marocaine. Elle stimulerait le développement des énergies renouvelables, créant des emplois et attirant des investissements. Elle réduirait la dépendance énergétique et améliorerait la qualité de l’air. Cependant, cette transition nécessitera des infrastructures massives et des financements conséquents. Si réussie, elle pourrait faire du Maroc un modèle régional de transition énergétique et renforcer sa position géopolitique dans le domaine.

Contrepoint : Certains observateurs soulignent néanmoins que l’objectif de 2040 est ambitieux, voire irréaliste sans garanties solides. Le charbon reste aujourd’hui la principale source d’électricité, et une sortie rapide pourrait fragiliser la sécurité énergétique. Les coûts de transition risquent d’être élevés, et une dépendance accrue aux financements étrangers pourrait limiter l’autonomie du pays. De plus, les délais annoncés pourraient être perçus comme une promesse politique difficile à tenir.

Pistes d'action : Pour réussir, le Maroc pourrait accélérer l’investissement dans le solaire et l’éolien, secteurs où il dispose d’un fort potentiel. Le développement du stockage énergétique et des interconnexions régionales renforcerait la stabilité du réseau. Des partenariats public-privé et un soutien international ciblé seraient essentiels pour financer la transition. Enfin, une stratégie progressive de réduction du charbon, accompagnée de programmes de reconversion pour les travailleurs, garantirait une transition juste et durable.

En savoir plus : Laverite.ma / Financialafrik.com

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