Accord de Paris : une promesse en péril

Les États s’éloignent dangereusement des objectifs de l’Accord de Paris, ce qui compromet la limite de +1,5 °C et accentue les risques climatiques.
Publié par la rédaction de Terrinfos.com, le Jeudi 6 novembre 2025

Crédit : image JJ Georges, Pavillon de la France à la COP 21, CC BY-SA 4.0 wikipedia

En bref : Dix ans après l’Accord de Paris, les États ne respectent pas leurs engagements. Les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter, et les trajectoires actuelles mènent vers un réchauffement de +2,6 à +3,1 °C d’ici la fin du siècle. Ce constat traduit une incapacité collective à infléchir la courbe climatique, malgré les alertes scientifiques et les catastrophes déjà visibles à travers le monde.

Pourquoi c’est important : L’Accord de Paris représentait un consensus mondial inédit pour limiter le réchauffement à +1,5 °C. S’en éloigner signifie exposer des millions de personnes à des vagues de chaleur, sécheresses et inondations plus fréquentes. La crédibilité des institutions internationales est en jeu, tout comme la confiance des citoyens. L’urgence climatique impose une action cohérente, faute de quoi les promesses de 2015 resteront lettre morte.

Quel impact : Les impacts seraient multiples : perte de biodiversité accélérée, crises alimentaires liées aux sécheresses, migrations climatiques massives et aggravation des inégalités. Les pays du Sud, moins responsables des émissions, seraient les plus touchés. Sur le plan économique, les coûts des catastrophes climatiques exploseraient, fragilisant les finances publiques. Enfin, l’échec collectif minerait la coopération internationale, rendant plus difficile la gestion des crises futures.

Contrepoint : Certains estiment que les États progressent malgré tout : les énergies renouvelables connaissent une croissance historique, et les trajectoires de réchauffement ont été réduites d’environ un degré par rapport aux projections de 2015. Les COP, bien que critiquées, restent des espaces uniques de dialogue mondial. Ainsi, même si les objectifs ne sont pas atteints, chaque avancée technologique et chaque engagement supplémentaire contribuent à ralentir la catastrophe annoncée.

Pistes d'action : Pour redresser la trajectoire, il faut renforcer les engagements nationaux avec des objectifs contraignants. Les pays riches doivent financer massivement la transition énergétique du Sud, en respectant leurs promesses de soutien. Les indicateurs de biodiversité et de résilience doivent être intégrés aux politiques climatiques. Enfin, investir dans des solutions fondées sur la nature, accélérer la sortie des énergies fossiles et instaurer une fiscalité carbone mondiale crédible sont des pistes incontournables.

En savoir plus : Politico.eu / Legrandcontinent.eu

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