COP30 de Belem: un accord minimaliste face aux fossiles

La COP30 de Belem au Brésil s’est conclue sur un accord jugé minimaliste, sans feuille de route claire pour sortir des énergies fossiles.
Publié par la rédaction de Terrinfos.com, le Lundi 24 novembre 2025

Crédit : image Pixabay

En bref : La COP30 au Brésil s’est conclue sur un accord jugé minimaliste, sans feuille de route claire pour sortir des énergies fossiles. Les négociations ont révélé les tensions entre pays producteurs et États vulnérables au climat. Si l’accord mentionne la nécessité d’une transition énergétique, il reste flou sur les échéances et les mécanismes contraignants. Ce compromis illustre les limites du multilatéralisme face aux intérêts divergents.

Pourquoi c’est important : Cet accord touche au cœur de la lutte climatique : la dépendance mondiale aux énergies fossiles. Sans calendrier précis, les engagements risquent de rester symboliques, retardant l’action nécessaire pour limiter le réchauffement à 1,5 °C. La COP30 devait être un moment décisif, mais l’absence de feuille de route fragilise la crédibilité des négociations internationales et laisse planer un doute sur la volonté réelle des États.

Quel impact : Un accord minimaliste pourrait ralentir la transition énergétique mondiale, maintenir la dépendance aux hydrocarbures et accroître les risques climatiques pour les populations les plus vulnérables. Les investisseurs et entreprises pourraient hésiter à accélérer leurs stratégies bas carbone, faute de signal politique fort. À long terme, cela pourrait accentuer les inégalités Nord-Sud, fragiliser la confiance dans les COP et nourrir le scepticisme citoyen envers les institutions internationales.

Contrepoint : Certains défendent néanmoins qu’un accord minimaliste vaut mieux qu’un échec total. En évitant une rupture, la COP30 maintient le dialogue et ouvre la voie à des avancées progressives. Les compromis permettent d’inclure davantage de pays dans la dynamique, même si les mesures sont timides. Cette approche graduelle peut favoriser une transition réaliste, adaptée aux contraintes économiques et sociales, plutôt qu’une rupture brutale qui risquerait de provoquer des résistances massives.

Pistes d'action : Pour dépasser l’accord minimaliste, il faudrait instaurer des mécanismes contraignants : calendrier de sortie des fossiles, financements garantis pour les pays du Sud, et sanctions en cas de non-respect. Les institutions financières internationales pourraient conditionner leurs prêts à des engagements climatiques. Par ailleurs, renforcer les alliances régionales et les initiatives locales permettrait d’accélérer la transition. Enfin, une transparence accrue dans le suivi des engagements renforcerait la confiance et la pression publique.

En savoir plus : Lesechos.fr / Latribune.fr

CLIMAT DECARBONISATION

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