Le port de Singapour et le pari du méthanol vert

Singapour délivrera dès 2026 des licences pour ravitailler les navires en méthanol vert, issu de CO2 résiduel et d’hydrogène.
Publié par la rédaction de Terrinfos.com, le Mardi 2 décembre 2025

Crédit : image Pixabay

En bref : Singapour, premier hub mondial de soutage, délivrera dès 2026 des licences pour ravitailler les navires en méthanol vert, issu de CO2 résiduel et d’hydrogène renouvelable. Cette décision marque une étape stratégique dans la transition énergétique maritime. Le port, situé au carrefour du détroit de Malacca, veut devenir pionnier dans l’adoption de carburants alternatifs, réduisant potentiellement jusqu’à 65 % les émissions de carbone.

Pourquoi c’est important : Le transport maritime représente environ 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. En soutenant le méthanol vert, Singapour contribue à l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050 fixé par l’Accord de Paris. L’initiative légitime un marché émergent, encourage les investissements et crée un cadre réglementaire stable. Elle montre qu’un acteur stratégique peut impulser une dynamique mondiale vers des carburants plus propres.

Quel impact : Si l’adoption du méthanol vert s’accélère, l’impact pourrait être majeur : réduction significative des émissions, amélioration de la qualité de l’air dans les zones portuaires, et repositionnement de Singapour comme leader de la transition maritime. Cela pourrait aussi stimuler la recherche et l’innovation dans les carburants alternatifs, renforcer la compétitivité des compagnies engagées et inciter d’autres ports mondiaux à suivre, créant un effet domino dans l’industrie.

Contrepoint : Cependant, le méthanol vert n’est pas une solution parfaite. Sa production reste coûteuse et dépendante d’infrastructures énergétiques encore limitées. Certains experts soulignent que son bilan carbone dépend fortement de la source d’hydrogène utilisée. De plus, l’initiative pourrait renforcer une logique de “capitalisme vert” où l’image écologique prime sur l’efficacité réelle. D’autres alternatives, comme l’ammoniac ou l’hydrogène liquide, pourraient s’avérer plus durables à long terme.

Pistes d'action : Pour maximiser l’efficacité, il faut diversifier les carburants alternatifs (méthanol, ammoniac, hydrogène), investir dans des infrastructures portuaires adaptées et encourager la recherche sur la capture et réutilisation du CO2. Les politiques publiques doivent soutenir la transition par des incitations fiscales et des normes internationales harmonisées. Enfin, la coopération entre ports, armateurs et producteurs d’énergie est essentielle pour créer une chaîne logistique verte crédible et économiquement viable.

En savoir plus : Connaissancedesenergies.org / Lemarin.ouest-france.fr

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