Alerte au TFA dans l’eau potable française

Le TFA, acide trifluoroacétique, est un polluant éternel de la famille des PFAS présent dans 92 % des eaux françaises.
Publié par la rédaction de Terrinfos.com, le Jeudi 4 décembre 2025

Crédit : image Pixabay

En bref : Le TFA, acide trifluoroacétique, est un "polluant éternel" de la famille des PFAS. Selon l’Anses, il est présent dans 92 % des eaux françaises, y compris l’eau du robinet. Sa persistance chimique le rend pratiquement indestructible et difficile à éliminer par les traitements classiques. Cette contamination généralisée confirme les inquiétudes des associations environnementales et soulève des questions majeures de santé publique et de souveraineté écologique.

Pourquoi c’est important : Cette découverte révèle une pollution invisible et durable touchant directement une ressource vitale : l’eau potable. Le TFA peut s’accumuler dans l’environnement et les organismes, avec des risques pour le foie, la fertilité et le développement fœtal. Reconnaître cette contamination permet d’alerter sur la fragilité de nos systèmes de contrôle et sur l’urgence d’adapter les politiques publiques pour protéger la santé et l’environnement.

Quel impact : À long terme, la présence massive du TFA pourrait affaiblir la confiance des citoyens dans la qualité de l’eau, générer des coûts élevés pour les collectivités et menacer la biodiversité. Les filières agricoles et alimentaires risquent d’être contaminées, compromettant la sécurité sanitaire. Sur le plan géopolitique, la dépendance aux industries chimiques productrices de PFAS accentue la vulnérabilité de la France face aux enjeux environnementaux et économiques mondiaux.

Contrepoint : Certains experts relativisent pourtant l’alerte : les concentrations de TFA mesurées restent souvent inférieures aux seuils de toxicité immédiate connus. L’absence de consensus scientifique sur ses effets à long terme invite à la prudence dans l’interprétation. De plus, l’omniprésence du TFA dans l’environnement mondial suggère que la France n’est pas isolée. Plutôt que d’alimenter la peur, il s’agit de contextualiser les données et de renforcer la recherche avant d’agir.

Pistes d'action : Pour répondre à cette crise, il faut développer des technologies de filtration avancées, investir dans la recherche de substituts aux PFAS et renforcer la réglementation européenne sur leur usage. Le recyclage des produits contenant du TFA et la surveillance accrue des eaux doivent être systématisés. Enfin, une coopération internationale est nécessaire pour limiter la production mondiale de polluants éternels et promouvoir une transition vers des alternatives plus durables.

En savoir plus : Anses.fr / Quechoisir.org

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